Histoire de genre ? Genre, Sciences humaines et Populations au Moyen Âge
Les études de genre ont connu un développement tardif dans la recherche française, dont les premiers travaux datent de la fin des années 90. En comparaison, la discipline qui a été initiée aux Etats-Unis lors des premières manifestations pour les droits des femmes dans les années 70, est très développée au Royaume-Uni, en Allemagne, ou dans les pays scandinaves. Cependant, cette « exception française » prend progressivement fin et les travaux sur le genre en sciences humaines sont de plus en plus fréquents quelle que soit la discipline. Les rapports de genre sont en effet au fondement du corps social abordant alors aussi bien l’âge, la hiérarchie sociale, le sexe, etc. Les approches méthodologiques sont donc plurielles, et bénéficient d’un travail comparatif grâce à l’apport des différentes disciplines des sciences humaines et sociales.
Comment le croisement de ces différents domaines peut-il leur permettre de s’enrichir mutuellement tout en mettant au premier plan la diversité des questions de genre?
Cette journée d’étude fait office de deuxième session après un séminaire dédié à la question du genre en archéologie, qui a réuni des chercheurs issus d’horizons différents, de la Préhistoire (Anne Augereau (Inrap – Préhistoire et technologies), au Moyen-Âge (Patrick Périn (MNA), Véronique Gallien (Inrap) Emmanuelle Santinelli (Université polytechnique des hauts de France – CALHISTE), Wendy Bougraud (Bordeaux Montaigne – Ausonius), en passant par la Protohistoire (Caroline Trémeaud (Trajectoires). La nécessité d’une deuxième journée consacrée aux sciences humaines s’impose dans un cadre de recherche transdisciplinaire, afin de faciliter les échanges sur les populations du Moyen Âge, notamment dans les contextes funéraire et de la vie quotidienne.
L’objectif de cette journée est aussi d’encourager les rapports entre les différents acteurs des études genre, à différentes échelles, que ce soit les universités, les laboratoires ou les associations et réseaux.
Propositions thématiques de réflexion (liste à valeur indicative et non exhaustive)
Le genre comme catégorie d’analyse des réalités sociales : méthodes, moyens et actualité dans la recherche
Les variations de représentations du genre
L’identification sociale et l’analyse des normes au travers le prisme du genre
Les représentations genrées véhiculées pour les périodes médiévales
Modalités de soumission
Les propositions de communications doivent être envoyées au plus tard le 30 novembre 2019
Les informations à envoyer dans vos propositions sont :
Nom, prénom et institution de rattachement
Un titre et un résumé de la communication (500 mots maximum en français ou anglais)
Une courte présentation personnelle comprenant notamment vos orientations de recherche, vos dernières publications etc. (2-3 lignes)